Je vous présente l'un de mes manges préférés. Jamais je ne me lasse de le regarder (environs deux fois par an). Une histoire complexe, basée en partie sur des faits passés du moyen-âge central le tout pour expliquer des vérités présentes.
« Noir, ce mot désigne depuis une époque lointaine le nom du destin. Les vierges règnent sur la mort, les mains nues protègent la paix des nouveaux nés. Parmi le peuple, parmi les amours, parmi les pêchés. Les soldats se trouvent dans la vérité dit l'ermite au pêcheur ».
Noir est l'anime qui met en scène une histoire de tueuses à gages sans pitié toujours à la recherche d'un contrat mais poursuivies par une organisation mystérieuse connu sous le nom de Soldats qui semble tenir les rênes des ténébreuses péripéties auxquelles vont être confronter nos deux héroïnes. Tout aussi intéressant est le destin de ces deux tueuses à gages qui ont-elles mêmes beaucoup de points obscurs sur leur passé que le brillant scénario compte nous dévoiler petit à petit en introduisant des éléments de leurs vies ici et là. Et petite surprise, l'action se déroule principalement en France et plus précisément à Paris.
Ces assassins indépendants de toute organisation sont loin d'être des pions (noirs) sur un simple échiquier et comptent bien abattre tous ceux qui se mettront en travers de leur chemin. En effet, à première vue, Mireille et Kirika ne présentent aucun danger quand on les croise, redoutables tueuses sans remords, elles font penser un peu à des Léon au féminin par leurs aptitudes à user de leurs armes dans les nombreuses scènes où elles se trouvent confrontées à des adversaires qui deviennent de plus en plus coriaces au cours des 26 épisodes que compte la série.
Plus en détail, Mireille Bouquet est une jeune femme blonde, corse, au regard déterminé, taille mannequin... bref, elle a tout pour elle mais elle est aussi experte en refroidissement de corps à grands coups de gâchette. Celle-ci mène donc sa vie de tueuse lorsqu'un beau jour elle reçoit un mail provenant d'une jeune lycéenne japonaise l'invitant à la rencontrer. Cette lycéenne, c'est Kirika Yuumura, brune aux yeux mélancoliques, et qui semble être prédisposée à une belle carrière dans le meurtre organisé mais amnésique pour une raison inconnue. Cependant, chacune a un passé trouble qui les réunit autour d'une montre et d'un air musical qui ne cesse de faire remonter leurs souvenirs à la surface : la première est à la recherche du meurtrier de ses parents et la seconde désirerait donc retrouver son nom, c'est pourquoi elles décident de conclure un pacte où elles vont former une équipe rompue à toutes les formes d'assassinats sous le nom de Noir. Mireille se propose d'aider Kirika à retrouver la mémoire... mais de la flinguer dès que celle-ci aura retrouvé sa véritable identité. Pourtant, au fur et à mesure de l'histoire, leurs rapports vont lentement évolués et des liens vont se créés entre elles.
Pour répondre à leurs questions, les deux héroïnes vont être confrontées à l'organisation Soldats dont un de ses leaders, Artena, et son formidable assassin spécialiste du lancer de couteau Chloé, liée étrangement à Kirika à travers les nombreuses questions que posent le scénario : qu'est ce que le vrai Noir ? Que représente exactement Soldats et quel est son but ? Kirika retrouvera-t-elle son passé ? Mireille tuera-t-elle Kirika ?
Beaucoup de questions et peu de réponses lors des premiers épisodes car ce n'est vraiment que lors des ultimes épisodes que la vérité ne sera connue et le mystère presque entièrement aplani. En plus du suspense bien entretenu, Noir se base sur le chara design de Kikuchi Yoko qui rend un excellent service à l'anime par la présence dégagée par ses personnages aux mouvements si fluides lors des scènes d'action. La constance du travail graphique est admirable par son trait très fin presque parfait et atteste de la volonté des studios Bee Train mais ce n'est qu'un des aspects qui montre leur désir d'en faire une réussite exploitable.
Petite critique personnelle: des réponses se trouvent dans un livre supposé perdu tout au long d l'histoire. Ce livre, rédigé par des moindes au moyen-âge central présente une petite erreur. En effet, dans Noir, ce livre est rédigé en français. A l'époque où celui-ci est censé être rédigé, un tel ouvrage (en plus réalisé par des gens d'Eglise) devrait être en latin.
L'usage du français pour le livre est donc une erreur, sans oublier que le texte n'est pas présenté en vieux français (qui même fautif aurait été plus crédible).
Mais ça c'est qu'une toute petite erreur passant totalement inaperçue, l'histoire sublime que nous offre Noir nous fait oublier les petites fautes historiques.
L'émotion est même au rendez-vous, les personnages sont complexes, surtout les héroïnes. Leurs sentiments évoluent à merveille, elles font preuve de sensibilité là où on ne l'attend pas.
Les scènes de combats et les techniques pour tuer sont assez incroyables tout en restant véridiques, un autre point fort, cette histoire ne se base pas sur l'impossible.
Autre bon point, le côté manichéen est totalement absent et c'est tant mieux. L'histoire se base sur les intérêts de chacun et les diverses confrontations possibles entre les groupes. En clair le bien/e mal ne sont pas présents, chacun possède sa part de lumière et de ténèbre. De plus, cette histoire montre qu'il n'existe ni ennemis ni alliés en ce monde, seulement des alliances temporaires aidant les être à atteindre les intérêts qu'ils se fixent. Tout se base sur des situations de compromis (bref, à l'image du monde réel).
Pour les gens sensible je ne conseille pas cette histoire, pour les plus jeunes non plus.
Cette histoire demande une bonne culture générale, historique et géographique.